l’éducation alpine

Cet été là, les vacances seraient différentes.

D’habitude, nous passions une partie de l’été à Sospel, chez nos grands-parents paternels. Un endroit que ma soeur, mon frère et moi aimions bien. Une grande propriété à flanc de colline, une vraie terre d’aventures pour les petits citadins que nous étions. Le paysage était un mélange de campagne et de montagne. La première chose qui nous marquait à peine arrivé c’étaient les senteurs de la terre, des fleurs, et des buis. En fermant les yeux on aurait quand même su que nous étions arrivés. Ici, on allait chercher le lait à la ferme, on observait les paysans cultiver la terre, on découvrait les animaux de basse-cour, on observait les ânes et les mulets très utilisés sur ces reliefs escarpés, on écoutait les grenouilles et les crapauds, et on courait après la multitude d’insectes qui peuplent les prairies d’été. La nuit venue, les lucioles faisaient même scintiller le ciel. Je me souviens avoir eu l’envie de passer la nuit dehors pour en profiter encore plus.

Mais cet été 1963 promettait d’être différent.

Nos parents ne nous avaient pas donné beaucoup d’indices. Nous partions à la montagne, en Haute-Savoie; et nous devions passer quelques semaines dans un chalet. Dit comme ça, cela faisait envie. Mais lorsque nous arrivions à Morillon, après une longue journée de voiture, le ciel était couvert et il bruinait. Avec ma soeur et mon frère, nous cherchions des yeux un chalet, le plus inquiétant étant que nos parents ne semblaient pas en savoir plus que nous… Et puis nous nous arrêtions devant une maison du village. Une dame en sortait et avait l’air de nous attendre. Après une rapide discussion avec mes parents, elle leur donnait une clé, et leur indiquait une maison un peu plus loin où il fallait nous rendre. Là, un gars du pays, nous attendait avec… un cheval et un grand chariot !

Il expliquait à mes parents de charger le chariot avec nos bagages. Il allait falloir garer la voiture au village et continuer à pied, rendez-vous au chalet. Nous écarquillions de plus en plus les yeux: où allions nous ? Lorsque nos affaires furent chargées sur le chariot, et le cheval attelé, nous nous mettions en marche. Le monsieur nous indiquait le chemin à suivre, quant à lui il coupait à travers champs avec le chariot. L’excitation commençait à nous gagner. Quelle arrivée ! En chemin, les questions fusaient, mais nos parents ne pouvaient pas fournir beaucoup de réponses.

En quelques mots, nous avions loué un chalet d’alpage, accessible seulement à pied, et dans lequel nous allions passer les vacances.

Après une demi-heure de marche, nous arrivions devant un grand chalet. Le cheval avec sa cargaison nous attendait. Mon père ouvrait la porte, et nous déchargions le chariot. Puis notre “taxi” redescendait au village.

De grandes herbes humides entouraient le chalet. Pour nos petites tailles, la chose était assez déplaisante. Et puis l’intérieur du chalet nous laissait un peu rêveurs: une grande cuisine donnait sur une grande pièce qui tenait lieu de salle à manger, et puis tout au fond, derrière des paravents, le “coin nuit”. Le temps gris n’aidait pas mais il faisait sombre à l’intérieur, et froid. Une fois les bagages sommairement rangés, notre père s’affairait autour du poêle qui se mit bientôt à craquer. Et puis, comme nous cherchions l’interrupteur pour y voir un peu mieux, il posa sur la table une lampe qu’il disait “à pétrole” et qu’il alluma le temps de le dire. Nous nous regardions tous les trois, les yeux grands ouverts, ne disant pas un mot.

La soirée fut tristounette, nous avions du mal à appréhender le confort de notre chalet: pas d’électricité, pas d’eau chaude, et il fallait chauffer en plein été ! Heureusement, la fatigue nous rattrapa, et nous nous endormions bien vite.

Le lendemain matin, le silence nous réveillait. Il faisait bien noir à l’intérieur tant les volets étaient hermétiques. Mais lorsque notre père se leva et les ouvrit, le soleil se jeta dans nos bras. Nous nous précipitions aussitôt dehors, et restions en arrêt devant le paysage. En face du chalet, une forêt d’épicéas nous faisait comprendre que nous étions bien en montagne.

Après un rapide petit-déjeuner, notre père trouva une faux dans un petit local qui regorgeait de vieux outils et de toiles d’araignées. Devant nos yeux ébahis, les grandes herbes tombaient les unes après les autres, ouvrant l’espace et découvrant un immense terrain de jeu. En peu de temps, sans même celui de quitter nos pyjamas, nos rires envahissaient le silence. Nous commencions à aimer l’endroit.

Il nous fallut quelques jours pour découvrir tous les trésors du coin: les fraises des bois, les framboises, les fleurs de l’alpage, et la source en contrebas d’un bel épicéa où nous remplissions le broc pour nos repas. Une fois par semaine nous descendions au village pour se ravitailler. Nous remontions bien chargés, surtout le sac de notre père, avec entre autre de grosses miches de pain et une tomme de Savoie “entière” ce qui nous impressionnait et nous régalait. Lors du premier voyage, notre père avait aussi acheté des cartes “d’état major” d’une grande précision disait-il, sur laquelle on pouvait voir le moindre sentier. Le chalet allait devenir le camp de base de nos futures randonnées.

Chantal en route pour les courses !

Après une étude minutieuse des cartes, nous partions pour notre première randonnée: la Croix des Sept Frères (1682m). Le chalet se trouvant à environ 1100m d’altitude, le dénivelé n’était pas négligeable pour une première, mais le plaisir était au rendez-vous.

En route pour la Croix des Sept Frères.

Nous découvrions les alpages, ses senteurs et ses fleurs, ses insectes aussi, et l’air pur des montagnes.

Le bonheur se lit sur les visages.

A l’occasion de nos ravitaillements, nous en profitions aussi pour passer la journée en visitant la région. La première destination fut Samoëns, la petite ville à 5km de Morillon. Nous aimions nous promener dans le jardin botanique alpin La Jaÿsinia, à la découverte des plantes et fleurs des alpes. A la librairie, nous achetions des petits livres merveilleux, les Petits Altlas Payot, dont les belles planches glacées nous permettaient d’apprendre les fleurs des Alpes, et les champignons. La Jaÿsinia était aussi le nom de la grande pâtisserie de la ville, une institution crée en 1880, et dont les pâtisseries et les glaces faisaient notre bonheur, et celui de notre mère !

Et puis nous poussions parfois plus loin, comme Annecy en passant par le col de la Colombière:

Col de la Colombière, juillet 1963

A Annecy, nous découvrions un lac presque aussi grand que “notre” mer, dans nos yeux d’enfants.

Annecy juillet 1963

Et puis un autre jour, notre père voulait absolument aller à Chamonix, pour nous montrer le Mont-Blanc, tiens tiens !

Chamonix 1963, devant la statue de Saussure et Balmat montrant le Mont-Blanc qu’ils furent les premiers à gravir.

De retour dans nos alpages, nous continuions de parcourir les sommets alentours. Nous prenions goût à ce silence, à cet air frais qui couche les grandes herbes, aux sous-bois qui cachent les fruits de la terre, les fraises et les champignons, la petite faune aussi, oiseaux et belettes.

Nous aimions beaucoup les lacs, on a dû faire tous les lacs que les cartes de notre père montraient !

Lac de Montron, 1963

Du coup, nous commencions presque à nous prendre pour des alpinistes ! Christian et moi, mettions nos bas de pantalons dans les chaussettes pour “faire alpiniste” !

Eté 1963, les alpinistes devant le chalet !

La fin des vacances 1963 arriva trop vite. Et déjà cette question: “on reviendra l’année prochaine ?”

La réponse était une évidence tant nous avions tous aimé ce premier séjour. Les propriétaires, deux soeurs qui n’en revenaient pas que des citadins se satisfassent du confort sommaire de leur chalet de famille, celui-là même où elles avaient passé leur enfance, étaient ravies. L’été 1964 commença donc comme le précédent. Mais cette fois le séjour dura un peu plus longtemps, un bon mois jusqu’après le 15 août.

Après avoir fait les foins pour dégager l’entrée du chalet, nous prenions nos marques comme si nous venions ici depuis des décennies. Notre père nous apprit à faire une cabane, avec Christian et Chantal nous faisions des concours de descente sur herbe à en user nos shorts jusqu’à la trame, nous sculptions des bâtons de marche, et organisions des jeux dans le pré devant le chalet que nous appelions “gymkhana”, sorte de parcours du combattant avec diverses épreuves à passer dans un minimum de temps.

En dehors des journées bien occupées au chalet, et aux descentes régulières pour se ravitailler, nous continuions nos randonnées dans la montagne. Tous les lacs du secteur y passèrent:

Le lac du Vernant

Le lac de Gers
Le lac Vert

Puis, le plus grand de tous: le lac Léman !

Les cygnes du Lac Léman

Après quelques déboires avec un cygne, Chantal retrouva le sourire avec un cheval beaucoup plus pacifique.

Genève 1964

L’été fila encore plus vite que le précédent. Entre les randonnées et les visites en voiture, il y avait aussi les balades autour du chalet qui nous permettaient d’améliorer l’ordinaire avec de belles récoltes de sanguins et des omelettes succulentes, puis des tartes aux framboises sauvages ou aux fraises des bois que nous prenions plaisir à chercher et récolter. Même les spectaculaires orages qui s’invitaient au mois d’août, et les coups de tonnerres violents qui terrorisaient notre mère, n’arrivaient pas à nous faire regretter d’être là. Le 15 août arriva, et le cortège des orages nous suggérait avec regrets qu’il était temps de retourner sur les bords de la Méditerranée.

Et la même question se posa: “on reviendra l’année prochaine ?” Mais c’était maintenant une évidence pour tous, et pour les propriétaires aussi.

Début juillet 1965, nous comptions les jours et les heures en attendant que notre père finisse les corrections du bac, ce qui était synonyme de départ.

Cette année là, marquera aussi un tournant dans notre relation avec la montagne. Nous grandissions, et pouvions maintenant nous lancer dans des randonnées un peu plus longues et aussi un peu plus haut en altitude. Notre père attendait ça et nous avait concocté un programme alléchant.

Le premier objectif était de monter à l’altitude symbolique de 2000m. Et cela tombait bien puisque du côté de la station des Gets, il y avait un sommet qui faisait exactement l’altitude de 2000m: le Pic du Marcellys. La randonnée était néanmoins cotée “difficile” en raison d’un passage aérien au “Pas de l’Âne”, passage que notre maman commença à appréhender bien avant d’y être !

Le pic de Marcellys en 1965 et ses 2000m d’altitude. En arrière-plan, le Mont-Blanc.

Une photo d’aujourd’hui rend un meilleur hommage à ce lieu magnifique:

Le Pic de Marcellys, le chemin d’accès jusqu’à l’arête finale.

Le fameux “Pas de l’Âne” se situe au pied de l’arête finale, c’est un passage aérien, avec du vide de chaque côté. A l’époque, nous n’avions pas de corde, et il fallait faire quelques pas en ayant le sentiment d’être en équilibre sur le rocher. Aujourd’hui, ce passage a été équipé de câbles qui rend la chose beaucoup plus facile.

Le “Pas de l’Âne” aujourd’hui.

Notre mère, qui n’aimait guère le vide, prit sur elle pour franchir ce passage délicat. Elle en tremblait encore une fois au sommet. Aujourd’hui elle aurait pu se tenir au câble.

Passage aérien sur la crête.

Avec Christian, ce pic escarpé nous donna pour la première fois le sentiment d’avoir gravi un sommet, une montagne. Et pour notre père sans doute un peu aussi.

Christian se sent pousser des ailes et escalade les derniers rochers.

Et puis surtout, au sommet, nous découvrions l’incroyable vision du Mont-Blanc! Il semblait si près, si accessible de là-haut ! Cette vision nous a fascinés pendant de longues minutes. Sans doute que pour notre père, cela contribua à son désir d’y aller un jour. Pour moi en tout cas, j’ai toujours pensé au Pic de Marcellys comme à un tournant dans mon désir de montagne. Il y a eu un avant et un après. Et quand j’observe le panorama sur cette photo, je vois de gauche à droite le Mont-Blanc du Tacul (que je gravirai en 1970), le Mont-Blanc, le Dôme du Goûter, et l’Aiguille du Goûter en 1976, et tout à droite les Dômes de Miage et l’Aiguille de la Bérangère où j’emmènerai mon père en 1979 ! Tel un rêve prémonitoire ce panorama depuis le sommet du Marcellys est un comme un livre ouvert sur les quinze prochaines années de ma vie alpine !

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Le Pic de Marcellys, en face le Mont-Blanc et les Dômes de Miage !

De retour au chalet, nous ne pensions qu’à repartir. Avec Christian nous avions maintenant de vrais pantalons de montagne, plus besoin de rentrer le bas de nos pantalons dans nos chaussettes ! Mais avant de plus belles aventures, nous reprenions nos randonnées autour du chalet.

Halte sur les hauteurs du chalet. A noter les pantalons d’alpinistes !

Et puis un beau jour notre père annonça la prochaine aventure. L’objectif était le Col d’Anterne à 2257m ! Nous allions prendre encore un peu plus de hauteur. Le site se voulait magnifique, avec une vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc (encore !) mais cela allait nécessiter deux jours d’effort. Il fallait en effet partir de Sixt-Fer à Cheval, dans le massif du Giffre, à seulement 6km de Samoëns, mais avec une altitude de départ de 756m, nous ne pouvions pas rallier et redescendre les 2257m du col dans la journée. L’une des solutions était de dormir au refuge d’Anterne, mais notre père avait imaginé de dormir sous la tente ! Je crois que la raison était que le refuge nous éloignait de l’itinéraire, rallongeant encore la randonnée qui s’annonçait déjà longue. Par contre dormir sous la tente à cinq voulait dire des sacs bien lourds pour tout le monde…

Les préparatifs durèrent quelques jours: tente, duvets pour 5, ravitaillement pour deux jours, vêtements chauds pour la nuit et le petit matin, tous les sacs allaient devoir contribuer au portage, même celui de Chantal (presque 7ans) ! Mais celui de notre père sera de loin le plus lourd.

Le premier jour nous devions gravir quelques 1000m de dénivelé, depuis Sixt jusqu’aux pâturages de Grasses-Chêvres (à 1700m environ) où nous passerons la nuit. Le lendemain il faudra gravir les 557m restants et redescendre la totalité des 1500m jusqu’à Sixt. Belle mais longue randonnée !

La tente aux pâturages de Grasses-Chêvres

La nuit se passa bien, mais le matin était froid et les anoraks n’étaient pas de trop. Avec Christian et Chantal nous étions aux anges, une vraie aventure !

Le lendemain, nous repartions avec une motivation intacte, surtout que nous allions rencontrer nos premiers névés ! Cette fois nous entrions définitivement dans le cercle de la haute montagne !

Premier névé sur les pentes du col d’Anterne

Vers 2000m d’altitude nous rencontrions le lac d’Anterne, un nouveau lac à notre collection, puis le col juste au dessus à 2257m (au pied de la paroi rocheuse sur la droite)

Image associée

De là-haut, une nouvelle vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc nous attendait !

Vue magnifique depuis le col d’Anterne !

Aujourd’hui, je me dis que nous tournions autour du Mont-Blanc, et que je sais bien pourquoi!

D’ailleurs, la suite du séjour 1965 allait continuer dans la même direction. Car, après avoir vu le Mont-Blanc depuis le Pic de Marcellys et le col d’Anterne, nous allions nous en approcher encore plus. En effet, pour clôturer en beauté cet été, nos parents avaient décidé de s’offrir le téléphérique de l’Aiguille du Midi ! Et de là-haut, à 3842m, nous étions encore plus près.

Depuis la passerelle d’arrivée du téléphérique de l’Aiguille du Midi (3842m)

En me voyant sur cette photo, je ne pouvais pas bien sûr imaginer que 5 ans plus tard, je me retrouverai sur la même terrasse après avoir escaladé l’arête des Cosmiques sur la face sud de l’Aiguille du Midi; la course se termine en effet sur cette terrasse. Et puis tout le reste suivra, les stages, les grandes courses, et le Mont-Blanc !

Lorsque nous quittions le chalet en cette fin d’été 1965, les envies de montagne étaient donc de plus en plus fortes. Elles étaient nées au chalet, et allaient grandir avec nous. Avec Christian, nous étions convaincus que l’histoire n’allait pas s’arrêter là. Mais nous ne savions pas encore que cela prendrait un peu de temps et que nous ne reviendrions plus à Morillon… Les évènements familiaux à venir allaient en décider autrement et nous tenir éloignés des montagnes pendant quelques années. Mais nous allions tous nous y retrouver à partir de 1969, revivre les émotions nées en Haute-Savoie. Notre éducation alpine nous aura marqués à vie. Aujourd’hui nous aimons toujours la montagne et aimons nous y retrouver avec nos propres enfants et petits-enfants. La boucle est bouclée !

Ce qui suit est un petit florilège des années qui suivirent. On nous y voit grandir, et accompagner notre père dans des courses de plus en plus difficiles. Il nous a transmis sa passion, et se montra en montagne sous un jour différent, disponible et attentif, à l’écoute de nos envies. L’histoire aurait pu continuer un peu plus longtemps.

jp

Tête du Lançonet (2514m), Alpes de Haute Provence, juillet 1966
Brêche de la Portetta (Vanoise, 2651m), juillet 1969
Brêche de la Portetta (Vanoise, 2651m), juillet 1969
Brêche de la Portetta (Vanoise, 2651m), juillet 1969
Dans la Brêche de la Portetta (Vanoise, 2651m), juillet 1969
Pointe de la Réchasse (3212m), Vanoise, juillet 1969, “premier 3000m” !
Pointe de la Réchasse (3212m), Vanoise, juillet 1969, sommet
Pointe de la Réchasse (3212m), Vanoise, juillet 1969, descente
Traversée de l’Aiguille de la Vanoise (2796m)
Traversée de l’Aiguille de la Vanoise (2796m)
Traversée de l’Aiguille de la Vanoise (2796m) avec Denis Latour
Traversée de l’Aiguille de la Vanoise (2796m)
Aiguille de Polset (3531m), Vanoise, 1975
Aiguille de Polset (3531m), Vanoise, 1975
Aiguille de Polset (3531m), Vanoise, 1975
Aiguille de Polset (3531m), Vanoise, 1975
Aiguille de Polset (3531m), Vanoise, 1975
Aiguille de Polset (3531m), Vanoise, 1975, au sommet dans le vent
Pointe de la Réchasse (3212m), Vanoise, août 1975
Pointe de la Réchasse (3212m), Vanoise, août 1975
Pointe de la Réchasse (3212m), Vanoise, août 1975, sommet
Pointe de la Réchasse (3212m), Vanoise, août 1975
Aiguille du Bochor (2887m), Vanoise, août 1975
Aiguille du Bochor (2887m), Vanoise, août 1975
Aiguille du Bochor (2887m), Vanoise, août 1975
Aiguille du Bochor (2887m), Vanoise, août 1975
Aiguille du Bochor (2887m), Vanoise, août 1975, au sommet dans le brouillard
Aiguille du Bochor (2887m), Vanoise, août 1975
Aiguille du Bochor (2887m), Vanoise, août 1975
Les yeux vers la prochaine destination
La Grande Casse (3855m), Vanoise août 1975, franchissement des crevasses dans la pénombre
La Grande Casse (3855m), Vanoise août 1975, lever du jour
La Grande Casse (3855m), Vanoise août 1975, sur le glacier
La Grande Casse (3855m), Vanoise août 1975, vers le col des Grands Couloirs (3700m)
La Grande Casse (3855m), Vanoise août 1975, au-dessus du col des Grands Couloirs
La Grande Casse (3855m), Vanoise août 1975, sommet en vue

jp

La Grande Casse (3855m), Vanoise août 1975, quand on touche le ciel !

jp